Une relance emailing, c’est un second rendez-vous. Ratée, elle érode la confiance. Réussie, elle ranime l’intérêt et ouvre la voie à la vente. Vos destinataires reçoivent déjà plus de sept emails professionnels par jour. L’email reste pourtant le champion du retour sur investissement. L’erreur n’a donc aucune place. Un timing approximatif, une base bancale ou un objet quelconque peuvent tout gâcher. Votre relance paraît alors amateur. Pour éviter ces pièges, préparez-la comme un pilote vérifie son avion. Contrôle technique, plan de vol, carburant, radio : tout doit être en ordre.
Les sept points que nous allons voir forment votre check-list : base de contacts, objet, personnalisation, pression commerciale, valeur, conformité, tests. Suivez-la pas à pas. Vos relances deviendront des relais de croissance, pas un risque pour votre image.
1. Nettoyez et segmentez votre base de contacts emailing
Tout d’abord, nettoyez votre liste. Supprimez les adresses inactives ou celles qui rebondissent. Ainsi, vous réduirez immédiatement vos risques de spam. Ensuite, traquez les contacts silencieux depuis six mois ; proposez-leur une campagne de réactivation ciblée.
Par ailleurs, ne conservez pas les rebonds durs : chaque message perdu dégrade votre réputation d’expéditeur. Une base propre ne suffit pourtant pas. De plus, segmentez vos abonnés selon le stade d’achat, le secteur ou la page visitée. Ainsi, un lecteur de livre blanc recevra un contenu nourrissant. À l’inverse, un simple visiteur recevra une offre découverte.
Enfin, mettez à jour vos tags après chaque clic, ouverture ou achat, afin de garder des segments vivants.
2. Affûtez l’objet d’un email et le pré-header
Au préalable, rappelez-vous qu’un objet est votre première poignée de main. Sans surprise, il détermine l’ouverture ou l’ignorance. Ainsi, limitez-le à 45 caractères : au-delà, il sera tronqué. De plus, placez le bénéfice le plus fort en début de phrase. Par exemple : « Votre audit délivrabilité vous attend » parle mieux que « Voici le rapport demandé ». Cependant, l’objet ne vit pas seul. Le pré-header agit comme une bande-annonce discrète. En effet, il complète l’objet sans le répéter.
Par conséquent, évitez les formules automatiques comme « Affichez ce message dans votre navigateur ». Préférez une seconde promesse : « Obtenez 8 conseils pour doubler vos clics ».
En pratique, suivez trois règles :
- Un verbe d’action : « Découvrez », « Profitez », « Réactivez ».
- Un élément de personnalisation lorsque possible : « [Prénom], votre plan est prêt ».
- Un sentiment d’urgence mesuré : « Offre valable jusqu’à vendredi ».
Enfin, testez deux variantes par relance. Ainsi, vous identifierez rapidement la formulation qui obtient l’ouverture la plus élevée.
3. Emailing : personnalisez le message – contenu, visuel et appel à l’action
Avant tout, rappelez-vous qu’un email impersonnel ressemble à une brochure oubliée. Au contraire, la personnalisation crée un tête-à-tête digital. Commencez par les variables simples. Ainsi, insérez le prénom, la fonction ou la société dans le texte.
Ensuite, adaptez le contenu lui-même : envoyez une étude de cas au prospect déjà chaud ; proposez plutôt un guide découverte au contact naissant. Cependant, n’oubliez pas la forme. Par ailleurs, affichez des blocs dynamiques qui changent selon le segment.
Par exemple, un visuel “industrie” pour un fabricant, un visuel “services” pour une agence. Ainsi, chaque lecteur se reconnaît immédiatement.
De plus, limitez-vous à un seul appel à l’action par message. En effet, plusieurs liens dispersent l’attention. Choisissez un verbe d’action clair : « Télécharger le guide », « Réserver ma démo », « Mettre à jour mes préférences ». Positionnez ce bouton au-dessus de la ligne de flottaison et répétez-le, si nécessaire, en fin de mail.
Enfin, testez vos versions : changez une image ou une phrase, puis mesurez le taux de clics.
Ainsi, vous saurez rapidement quelle personnalisation convertit le mieux.
4. Réglez la pression commerciale : timing et cadence en emailing
Premièrement, fixez un objectif clair pour chaque séquence de relance. Ensuite, définissez un intervalle précis entre vos envois. Prévoyez trois jours pour relancer un panier abandonné et sept jours pour un devis resté sans réponse. De plus, variez la cadence selon la valeur du lead. Plus l’achat est complexe, plus l’espacement doit être long. Cependant, ne dépassez pas trois relances par campagne. Au-delà, vous risquez le désabonnement.
Par ailleurs, choisissez des plages horaires où vos destinataires ouvrent réellement leur messagerie. Souvent, la tranche 10 h – 11 h reste la plus efficace en B2B. Ainsi, vous évitez la concurrence des envois nocturnes programmés par défaut.
Enfin, surveillez la pression cumulée de toutes vos campagnes.
Votre plateforme doit bloquer un envoi si le seuil quotidien est atteint.
5. Apportez de la valeur, pas seulement une relance “push” dans un emailing
D’abord, rappelez-vous qu’une relance doit servir le lecteur, pas seulement votre taux de conversion. Pour cela, proposez un contenu qui résout un problème concret ou accélère une tâche quotidienne. Par exemple, offrez une mini-étude de cas prouvant le gain constaté par un client comparable. De plus, glissez un outil pratique : calculateur, checklist ou modèle prêt à l’emploi, accessible en un clic. Ainsi, la relance devient une source d’aide, et non une pression supplémentaire dans la boîte de réception. En parallèle, soignez la narration : rappelez brièvement le contexte, exposez la solution, puis indiquez la prochaine étape. Enfin, mesurez la valeur perçue : surveillez les partages, les téléchargements et le temps passé sur la ressource.
6. La conformité en emailing : mentions légales, lien de désinscription, RGPD
Avant d’appuyer sur Envoyer, assurez-vous que chaque email respecte la loi. Vérifiez que votre lien de désinscription fonctionne ; il doit être visible et actif en un clic. Ensuite, affichez l’adresse postale et la raison sociale de l’expéditeur, comme l’exige la directive e-privacy. Par ailleurs, mentionnez la base légale du traitement (consentement, intérêt légitime) dans le pied-de-page. Ainsi, le destinataire connaît ses droits : accès, rectification, effacement et portabilité. De plus, tenez à jour votre registre des traitements : date de collecte, finalité, durée de conservation. En cas de contrôle, vous pourrez prouver votre conformité RGPD. Enfin, automatisez l’opt-out dans votre CRM : lorsqu’un contact se désinscrit, il doit être immédiatement exclu de toutes les listes.
7. Emailing : testez délivrabilité et rendu avant l’envoi final
En premier lieu, calculez votre spam-score avec un outil de pré-envoi. Ainsi, vous repérez aussitôt les mots déclencheurs et les liens suspects. Ensuite, vérifiez votre présence sur les blacklists publiques ; si vous y figurez, ouvrez un ticket de sortie avant de relancer. Par ailleurs, contrôlez l’authentification de domaine : SPF, DKIM et DMARC doivent tous passer en pass. De plus, envoyez un test vers les principaux webmails (Gmail, Outlook, Yahoo) et vers un mobile. Vous confirmerez alors que le message reste lisible, que les images s’affichent et que les balises ALT décrivent bien le visuel lorsque celui-ci est bloqué. Enfin, cliquez chaque lien et ouvrez chaque pièce jointe pour éliminer les erreurs 404 ou les fichiers corrompus. Une fois ces points validés, programmez votre envoi confiant dans sa délivrabilité et son rendu.

Pour conclure & Check-list actionnable
Après ces sept points, vous disposez d’une méthode simple pour sécuriser chaque relance.
Avant d’appuyer sur Envoyer, parcourez ce rappel rapide :
- Nettoyez & segmentez : base saine, segments vivants.
- Affûtez l’objet + pré-header : promesse claire, 45 caractères, complément sans redite.
- Personnalisez le message : variables, blocs dynamiques, 1 CTA unique.
- Dosez la cadence : intervalle adapté, maximum trois relances.
- Apportez de la valeur : mini-contenu utile ou outil pratique.
- Assurez la conformité : lien de désinscription actif, mentions légales, registre RGPD.
- Testez la délivrabilité : spam-score, authentifications, rendu multi-devices.
Ainsi, chaque relance devient un pas mesuré vers la conversion plutôt qu’un bond dans l’inconnu.