Depuis son lancement en octobre 2021, Windows 11 représente l’évolution majeure du système d’exploitation de Microsoft après six années de règne de Windows 10. Ce passage a marqué un tournant significatif dans l’écosystème Windows, apportant une refonte visuelle majeure et des changements fonctionnels importants.
Pour les millions d’utilisateurs de Windows 10, la question de la migration vers cette nouvelle version se pose avec acuité, d’autant plus que Microsoft a annoncé la fin du support de Windows 10 pour octobre 2025. Le site d’actualitéInfoPop fait le point sur tout ce qu’il faut savoir à propos de ce grand changement.
Une nouvelle interface repensée
La première chose qui frappe lors du passage à Windows 11 est la transformation radicale de l’interface utilisateur. Microsoft a complètement revu le design avec des coins arrondis, des animations fluides et une esthétique moderne baptisée « Fluent Design ». Le menu Démarrer, élément emblématique de Windows, a été repositionné au centre de la barre des tâches par défaut, bien qu’il soit possible de le replacer à gauche pour ceux qui préfèrent la disposition traditionnelle.
Les icônes ont été redessinées avec un style minimaliste et cohérent, pour une expérience visuelle plus harmonieuse. Le menu Démarrer lui-même abandonne les tuiles dynamiques de Windows 10 au profit d’une grille d’icônes simplifiée, accompagnée de recommandations personnalisées basées sur l’activité récente de l’utilisateur. Cette simplification divise les utilisateurs : certains apprécient ce côté épuré, d’autres regrettent les fonctionnalités perdues.
Des exigences matérielles plus strictes
L’un des aspects les plus controversés du passage à Windows 11 concerne les exigences matérielles. Microsoft a imposé des conditions nettement plus strictes que pour Windows 10, excluant de facto des millions d’ordinateurs encore parfaitement fonctionnels. Les principales exigences incluent un processeur compatible (Intel 8e génération ou AMD Ryzen 2000 minimum), 4 Go de RAM, 64 Go de stockage, et surtout la présence d’une puce TPM 2.0 (Trusted Platform Module) et du démarrage sécurisé UEFI.
Cette puce TPM 2.0 destinée à renforcer la sécurité est au cœur de la polémique. De nombreux ordinateurs performants datant de 2017 ou antérieurs ne disposent pas de cette fonctionnalité, rendant impossible la mise à jour officielle. Microsoft justifie ces restrictions par des impératifs de sécurité et de performance, mais cette décision a créé une fracture numérique importante, obligeant certains utilisateurs à envisager l’achat de nouveau matériel.
Les nouvelles fonctionnalités notables
Au-delà de l’esthétique, Windows 11 introduit plusieurs fonctionnalités innovantes. Les Snap Layouts permettent d’organiser les fenêtres ouvertes selon des modèles prédéfinis, facilitant le multitâche sur grands écrans. Les bureaux virtuels sont améliorés, offrant une meilleure séparation entre vie professionnelle et personnelle.
L’intégration de Microsoft Teams directement dans la barre des tâches témoigne de l’importance accrue de la communication à distance. Désormais accessibles depuis la barre des tâches, les Widgets fournissent des informations rapides sur la météo, l’actualité et le calendrier. Quant au Microsoft Store, il a été entièrement repensé avec une interface plus moderne et l’ouverture à davantage d’applications, y compris des applications Android via le sous-système Windows pour Android.
Les joueurs bénéficient de fonctionnalités comme DirectStorage, qui permet de réduire les temps de chargement en exploitant les SSD NVMe, et Auto HDR, qui améliore automatiquement les jeux compatibles. Ces améliorations positionnent Windows 11 comme une plateforme attractive pour le gaming.
Performance et stabilité
Sur le plan des performances, Windows 11 apporte des optimisations notables, particulièrement pour les processeurs modernes avec architecture hybride (combinant cœurs de performance et d’efficacité). Le système gère mieux la priorisation des tâches et l’allocation des ressources. Cependant, les premiers mois suivant le lancement ont été marqués par des problèmes de stabilité et de compatibilité, notamment avec certains processeurs AMD.
Microsoft a progressivement corrigé ces problèmes via des mises à jour régulières. Aujourd’hui, Windows 11 est généralement considéré comme stable, bien que certains utilisateurs rapportent encore des bugs occasionnels ou des incompatibilités avec des logiciels spécifiques, particulièrement des applications professionnelles anciennes.
Faut-il faire le grand saut ?
La décision de migrer vers Windows 11 dépend de plusieurs facteurs. Si votre ordinateur répond aux exigences matérielles et que vous appréciez les interfaces modernes, la transition peut être bénéfique. Les améliorations de sécurité, notamment grâce au TPM 2.0 et au démarrage sécurisé, offrent une protection renforcée contre les menaces modernes.
Cependant, si votre matériel est incompatible ou si vous utilisez des logiciels critiques qui pourraient rencontrer des problèmes de compatibilité, il peut être judicieux d’attendre. La fin du support de Windows 10 en octobre 2025 laisse peu de temps pour planifier la migration, que ce soit vers Windows 11 ou vers une alternative.
Pour ceux qui hésitent, Microsoft permet de tester Windows 11 via le programme Windows Insider, offrant la possibilité d’évaluer le système avant de s’engager. Il est également recommandé de vérifier la compatibilité de tous vos périphériques et logiciels essentiels avant de franchir le pas.
En conclusion, Windows 11 représente une évolution significative qui modernise l’expérience Windows, mais qui impose aussi des contraintes matérielles discutables. Cela reste un choix personnel qui doit être guidé par vos besoins, votre matériel et votre appétence pour le changement.
